À nu sous la montagne
Du telsexe en solo
Clara
6/1/20254 min temps de lecture



Sous le ciel dense des Alpes, le silence est une chape. Une respiration suspendue entre les sapins givrés et la pierre nue. Mais sous ce calme apparent, en moi, tout est chaos. Une tempête de désir. Un incendie contenu. Une urgence animale qui pulse au rythme de mes hanches.
Je suis nue, offerte au granit froid. Le contact de la roche me réveille, m'arrache au faux sommeil de l'hiver. Mon dos colle à la pierre, mes seins se dressent au vent. Je ne cherche pas à plaire, je ne cherche personne. Ce moment est à moi. C’est un sexe par téléphone en Suisse, mais mental. Débranché. Sans voix. Une vibration interne, érotique et brute.
Mon clitoris est déjà tendu. Mon sexe s’humidifie. La honte est loin. Seule reste l’évidence : je vais jouir. Seule, sauvage, sans excuse. Comme lors de ces longues discussions érotiques suisses où je jouais à me perdre. Là, c’est réel. Mon doigt glisse, cherche, trouve. Une cavité brûlante, avide, tremblante.
Je ne simule rien. Je grogne. Je frappe mon clito avec la paume, le gifle jusqu’à l’éclair. Mes cuisses s’écartent, mes jambes vibrent. Et je recommence. Encore. Plus sale. Plus fort. Comme si ce téléphone rose suisse imaginaire me soufflait à l’oreille des ordres obscènes que je serais incapable de refuser.
Mon premier orgasme me frappe comme une avalanche. Brutal, rapide, incontrôlable. Ma bouche s’ouvre. Aucun son ne sort. Juste une contraction puissante, viscérale. Mais ce n’est pas fini. Mon sexe pleure. Il en veut d’autres. Il hurle son besoin.
Je me retourne. À quatre pattes sur le sol gelé, le cul levé comme une offrande païenne. Mes doigts replongent. Deux. Puis trois. Mes reins se cambrent. Mon cul s’ouvre. Mon anus aussi appelle. J’humidifie, j’explore. Mon corps est une terre inconnue, chaque pli une frontière à briser.
Ma main gauche serre ma gorge, comme pour me rappeler que je suis vivante. Ma droite fouille, baise, pénètre. Mon clitoris se tord sous les assauts. Ma mouille coule sur mes cuisses, mes genoux glissent sur la pierre.
Je pense à ces hommes qui m’écoutaient gémir au bout de la ligne. À ces clients du téléphone rose en Suisse, discrets, élégants, pervers dans leur silence poli. À leurs respirations contenues pendant que je me caressais pour eux, les yeux fermés, imaginant leurs mains sur mon ventre, leurs langues dans mon sexe.
Mais là, il n’y a qu’un seul auditeur : la montagne.
Et elle ne juge pas.
Je rampe jusqu’au lit. Les draps propres vont porter les traces de mon délire. J’écarte les jambes, ouvre mes fesses, expose mon sexe comme un autel. Je reprends le rythme. Une main pour le clito, l’autre pour me pénétrer. Je suis déchaînée. Sale. Magnifique.
Je suis toutes les femmes. Toutes les voix du téléphone sexe suisse concentrées en un seul cri.
Et puis, je change encore. Debout cette fois, face au miroir. Je veux me voir. Je veux me regarder jouir. Je veux graver dans ma mémoire cette image : une salope sublime, tremblante, suante, glorieuse.
Je me doigte en me fixant. Je pince mes tétons jusqu’à hurler. Je crache sur mes doigts pour les enfoncer plus vite. Ma chatte est une bête enragée. Elle dévore tout. Elle exige.
Un autre orgasme monte. Cette fois, plus lent. Il me déchire le ventre. Je crie. Je bave. Je me bats. Mon corps devient un champ de guerre. Mon plaisir, une révolution.
Et quand l’explosion arrive, je tombe à genoux. Mes jambes ne tiennent plus. Mon cœur bat comme un tambour. Mes doigts sont rouges, trempés, marqués de moi.
Mais je continue.
Parce qu’une vraie fille du téléphone rose suisse, elle ne s’arrête jamais à un seul fantasme. Elle veut tout. Elle veut le feu et les cendres.
Je retourne au sol. Je me frotte contre le bois du plancher, comme une chatte en rut. Je me salis. Mon front colle, mes seins traînent. Mon clito est brûlant, mais je le torture encore. Parce que je peux. Parce que je veux. Parce que c’est ça, ma liberté.
Je repense à toutes ces fois où j’ai raccroché en tremblant, après une conversation érotique suisse qui m’avait vidée, dans tous les sens du terme. Ces instants où j’étais à la fois hôtesse, actrice, déesse, bête.
Et ici, maintenant, je suis tout cela à la fois. Sans filtre. Sans costume. Juste moi, nue, rugissante, à nu sous la montagne.
Le froid entre dans la pièce. Je tends la main vers la fenêtre. J’ouvre. L’air glacial frappe ma peau. Je crie. Pas de douleur. De l’extase.
Je tends le bassin vers l’extérieur. Mes doigts s’enfoncent encore. Je baise l’air. Je baise l’univers. Je suis au bord du monde, et je me fous du vide.
Un dernier orgasme monte. Le plus violent. Le plus pur. Je le laisse venir. Je le laisse me noyer.
Et quand il explose, je fonds. Je me liquéfie. Je ne suis plus qu’une vague de plaisir, une nappe chaude sur les pierres froides.
Je m’effondre.
Le silence revient.
Mais c’est un silence habité. Chargé. Saturé de foutre, de sueur, de cris fantômes.
Je respire. Lentement. Ma peau tremble encore. Mon sexe palpite. Et un sourire se dessine.
Parce qu’ici, entre ces murs, j’ai touché quelque chose de sacré. Une vérité brute. Une prière sans mots. Un orgasme sans public.
Le vrai fantasme, le plus sale, le plus pur, il est là.
Pas dans la voix d’un inconnu, pas dans la caresse d’un amant. Mais dans cette solitude habitée, cette liberté orgasmique, cette capacité à se prendre sans attendre d’autorisation.
Alors je me relève. Mes cuisses collantes. Mon sexe encore sensible. Et je vais me faire couler un bain.
Pas pour me laver. Pas pour oublier.
Juste pour préparer la suite.
Parce qu’un corps comme le mien ne dort jamais. Il veille. Il écoute. Il attend.
Et bientôt, très bientôt, il répondra de nouveau à l’appel.
L’appel d’un téléphone rose suisse sans combiné. Une onde invisible qui ne demande qu’à vibrer.
Encore.
Et encore.